Après la guerre
Juste après la guerre, son unité fut dissoute et il rentra chez lui, à Fukuoka. Il s'intéressait aux affaires nationales et internationales, et il passa le concours de fonctionnaire du gouvernement japonais. Un choix possible était de travailler pour une des plus grandes compagnies de construction (on considère généralement au Japon qu'il est bon de travailler pour une grande compagnie).
Seigo Yamaguchi décida finalement de partir pour l'étranger, et il visait sans doute l'Europe, spécialement la France. Mais à ce moment, un des amis de son père qui était un des fondateurs de la macrobiotique, lui conseilla d'acquérir quelques fondements de culture japonaise traditionnelle avant de partir pour l'étranger.
On lui donna alors deux lettres de recommandation et il se présenta au fondateur de l'aikido, Morihei Ueshiba. Ce fut une rencontre fatale pour lui dû à l'extraordinaire personnalité du Maître, et il décida de devenir élève-maître (Uchi-deshi) de 0-sensei. Ce choix parut plus qu'original dans ce Japon de l'après-guerre, vaincu, où la préoccupation essentielle était de se procurer de quoi survivre au plan alimentaire et où personne ne s'intéressait au budo. De plus, le Budo était officiellement interdit par les officiels américains.
C'était aussi unique de se spécialiser dans l'aikido sans avoir aucun travail régulier, et cela signifie qu'il devint le premier professionnel de ce budo. Petit à petit l'aikido commença à être connu, et Seigo Yamaguchi commença à enseigner l'aikido non seulement à l'aikikai mais aussi dans de nombreux endroits comme l'Agence Nationale de Défense, l'Université Meiji, l'Université de Tokyo, et d'autres dojos privés entre autres. Il est clair qu'il joua un rôle très important dans le développement de l'aikido.